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Financements

Face aux coupes envisagées dans le budget de la coopération au développement par la coalition Arizona dans le cadre des négociations gouvernementales au niveau fédéral, le CNCD-11.11.11 tire la sonnette d’alarme. Il publie aujourd’hui son Rapport 2024 sur la Coopération belge au développement, avec ses recommandations prioritaires pour le futur gouvernement.

Le risque de coupes budgétaires dans la Coopération belge au développement plane sur les négociations de l’Arizona. Pourtant, l’aide publique au développement de la Belgique a diminué en 2023. Aujourd’hui, notre pays n’y consacre plus que 0,44% de ses richesses, bien loin de l’objectif international situé à 0,7%. La Belgique se retrouve ainsi sous la moyenne européenne, et entourée de pays voisins qui consacrent tous une part plus importante de leurs richesses à l’aide au développement.

En outre, la Belgique est reconnue au niveau international pour une coopération au développement qui est de qualité, car elle se concentre dans les pays et les secteurs qui en ont le plus besoin. Or les négociations gouvernementales évoquent aussi l’idée de défédéraliser une partie de la coopération au développement, ce qui serait désastreux pour son efficacité pourtant saluée par ailleurs. En effet, une défédéralisation ne mènerait qu’à une fragmentation budgétaire et une augmentation considérable des frais institutionnels – à l’encontre totale de la simplification administrative voulue par les partis de l’Arizona.

Selon le Secrétaire général du CNCD-11.11.11 Arnaud Zacharie, « En plus de sauver des vies et de contribuer à sortir des pays de la pauvreté, la coopération au développement est un investissement stratégique pour la Belgique elle-même. Car nous vivons dans un monde interconnecté : un virus survenu en Chine nous a confinés pendant près de deux ans. La guerre en Ukraine a fait exploser notre facture d’énergie. Le dérèglement climatique a causé des inondations meurtrières dans notre propre pays. Investir dans le financement climatique, dans l’éradication de maladies transmissibles, dans la prévention de conflits ou dans la stabilité économique mondiale sont dans notre intérêt aussi. Nous ne pouvons pas résoudre les problèmes mondiaux en pensant qu’ils s’arrêtent à nos frontières. »

Comme le souligne le Rapport 2024 sur la Coopération belge au développement, les études prouvent que la coopération au développement permet de réduire la pauvreté, accroître les investissements, stimuler la croissance, augmenter l’espérance de vie et le taux moyen de scolarisation. Dans le domaine de la santé, l’aide au développement a permis d’éradiquer différentes maladies, et de sauver 27 millions de vies humaines par le seul Fonds mondial contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme. Elle a aussi permis à 34 millions d’enfants supplémentaires d’aller à l’école depuis les années 2000.

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